Jérusalem, lieu emblématique pour les grandes religions monothéistes, abrite des sites sacrés tels que le Saint-Sépulcre pour les chrétiens, le Mur des Lamentations pour les juifs, et l’Esplanade des Mosquées pour les musulmans. Toutefois, ce riche patrimoine religieux a souvent été source de tensions.
Depuis six décennies, la Maison d’Abraham œuvre pour la fraternité entre les communautés chrétienne, juive et musulmane, située sur les hauteurs de la ville, elle accueille jusqu’à 100 visiteurs, en priorité des pèlerins modestes. Ce lieu de repos est aussi un refuge pour les communautés locales, en particulier dans le quartier majoritairement musulman de Ras-al-Amud, où le Secours Catholique développe des actions de proximité.
La Maison, nommée en l’honneur du patriarche Abraham, symbole reconnu par les trois religions, incarne le désir de rassembler. En cette année de son 60e anniversaire, la célébration prend une connotation particulière en raison des hostilités en cours à Gaza, qui limitent les échanges pacifiques entre communautés.
Cependant, la Maison d’Abraham a traversé de nombreuses crises, depuis la guerre des Six Jours jusqu’aux Intifadas. À chaque période, ses employés et bénévoles ont maintenu ouverte la porte à l’amitié interreligieuse.
Ce n’est donc pas une simple fête, mais un appel à la solidarité qui marquera cet anniversaire. De nombreuses autorités locales et Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, seront présents pour l’occasion. La Maison renouvelle également son invitation, lancée par les chrétiens de Terre Sainte, à encourager la reprise des pèlerinages dans cette région historique.