Dans l’Eglise luthérienne Saint-Paul de Fürth, près de Nuremberg, plus de 300 personnes ont assisté à ce culte expérimental. «En fait, j’avais imaginé que ça serait pire», a témoigné Marc Jansen à Associated Press (AP). L’ancien pasteur reconnaît que des efforts doivent être faits au niveau du langage de l’intelligence artificielle (IA), mais déclare «avoir été positivement surpris de voir à quel point cela fonctionnait». Néanmoins, il reconnaît que cela ne doit pas remplacer les pasteurs, mais peut être une aide dans leur quotidien.
Une voix monocorde, sans émotion
Le culte de 40 minutes a été créé par ChatGPT et un théologien. Toutefois, l’enseignant à l’Université de Vienne Jonas Simmerlein a déclaré que 98% de la célébration et du sermon ont été réalisés par l’IA. «Chers amis, c’est un honneur pour moi de me tenir ici et de prêcher en tant que première intelligence artificielle», a déclaré l’avatar avec un visage sans expression et une voix monocorde. C’est notamment cette voix, sans émotion, qui suscite le plus de critiques. Au total, quatre visages, deux femmes et deux hommes, ont ainsi dirigé la célébration religieuse.
Certains sont catégoriques: l’IA n’a pas sa place dans l’Eglise. «Non! Un chatbot IA ne peut pas prier, méditer sur la Parole de Dieu, communier avec Dieu et transmettre un message de Dieu aux croyants», s’insurge un internaute. Un autre y voit même le signe de l’antéchrist. «Il n’y avait ni cœur ni âme», a décrit un participant cité par AP. «Comme on le soupçonnait, il peut prêcher la Loi mais pas l’Evangile», a commenté Chuck Huckaby, un pasteur réformé américain, sur Twitter. Alors, progrès technologique au service de l’Eglise ou aberration? Les avis semblent en tout cas tranchés.
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