Martin Griffiths, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, se rend actuellement au Soudan, deux semaines après le début des affrontements. Il souhaite « voir comment nous pouvons apporter un soulagement immédiat aux personnes impactées ».
Dans une déclaration publiée le 30 avril, il affirme que « la crise humanitaire au Soudan atteint son point de rupture ». Martin Griffiths déplore la raréfaction des biens essentiels à la survie, « dans les centres urbains les plus durement touchés, en particulier à Khartoum ». Il précise que « les familles ont du mal à accéder à l’eau, à la nourriture, au carburant et à d’autres produits essentiels ».
Les personnes les plus vulnérables sont dans l’incapacité de se rendre dans des zones plus sûres à cause de l’augmentation du coût du transport.
Le Coordonnateur des secours d’urgence dénonce un accès aux soins de santé d’urgence « gravement limité », ainsi qu’un bilan sur la santé mentale « insondable ».
Martin Griffiths rappelle que les Nations Unies et ses partenaires « font de leur mieux pour relancer la réponse humanitaire dans le pays ». Il fait également état du « pillage massif des bureaux et des entrepôts des organisations humanitaires » qui a épuisé la plupart des approvisionnements, mais aussi d’une cargaison de cinq conteneurs de fluides intraveineux et d’autres fournitures d’urgence est amarrée à Port-Soudan, en attente de l’autorisation des autorités soudanaises.
« L’ampleur et la rapidité de ce qui se déroule au Soudan sont sans précédent », affirme-t-il, alors que des dizaines de milliers de personnes ont fui le pays, « Nous sommes extrêmement préoccupés par l’impact immédiat et à long terme sur tous les habitants du Soudan et de la région au sens large ».
Il appelle à l’arrêt des combats et la protection des civils.