CARE appelle le gouvernement écossais à rejeter les propositions visant à légaliser l’avortement jusqu’à la naissance

L’organisation caritative chrétienne CARE, engagée dans les questions sociales et éthiques, exhorte le gouvernement écossais à renoncer aux nouvelles propositions qui ouvriraient la voie à l’avortement jusqu’à la naissance.
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Ces propositions proviennent du Groupe d’experts sur la réforme du droit de l’avortement, mandaté par le gouvernement écossais pour réexaminer la législation en vigueur. Présidé par la professeure Anna Glasier et incluant l’ancien Premier ministre Humza Yousaf, ce groupe a récemment transmis ses recommandations finales concernant la modification de la loi actuelle sur l’avortement.

Actuellement, en Écosse, l’avortement après 24 semaines n’est permis qu’en cas de « handicap grave » du fœtus ou si la vie de la mère est en danger.
Les experts recommandent désormais d’autoriser l’avortement pour n’importe quel motif jusqu’à la naissance, à condition que deux professionnels de santé estiment, de bonne foi, que l’intervention est appropriée.

Ils préconisent également de supprimer certaines garanties existantes, notamment l’obligation d’obtenir l’avis de deux médecins pour les avortements pratiqués avant 24 semaines.

James Mildred, porte-parole de CARE, a vivement réagi :
« Ils souhaitent dépénaliser totalement l’avortement, ce qui signifierait qu’une femme pourrait avorter pour n’importe quelle raison sans encourir de sanction pénale. Ils veulent aussi affaiblir les dispositions de la loi de 1967 sur l’objection de conscience, qui protègent les professionnels de santé refusant de pratiquer un avortement pour des raisons éthiques. »

Selon lui, ces recommandations représenteraient « un recul pour l’Écosse », ajoutant :
« Une société véritablement juste prend soin des femmes et des bébés à chaque étape de la grossesse. »

Caroline Ansell, directrice du plaidoyer et des politiques de CARE for Scotland, partage ces inquiétudes.
Elle qualifie les recommandations d’« extrêmes » et de tentatives visant à « radicaliser davantage la loi écossaise sur l’avortement ».
Selon elle, leur adoption pourrait « avoir des conséquences dramatiques pour les femmes et les bébés, notamment en augmentant l’exposition des femmes aux risques liés aux avortements tardifs ».

La professeure Anna Glasier, présidente du Groupe d’experts, défend pour sa part les recommandations :
« Ce rapport reflète l’avis du groupe : il est temps d’adopter une législation conforme aux pratiques cliniques actuelles, où les avortements sont réalisés en toute sécurité et dans l’intérêt des femmes. »

Le gouvernement écossais a indiqué qu’il étudierait ces propositions avec attention.

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Source : journal chrétien