Parfois la vie nous surprend quand on s’y attend le moins. Tout est question de rencontrer la bonne personne, au bon moment. Je vais vous parler d’une rencontre qui a bouleversé ma vie complètement alors que j’étais au bord de la falaise, prête à basculer.
Tout a commencé dans la ville de Yaoundé au Cameroun où je suis née. J’ai grandi dans une famille dite « recomposée ». Mes parents se sont séparés quand j’avais 3 ans et ensuite ont divorcé officiellement quand j’avais 7 ans. La vie de famille était ponctuée de changement de maison, de disputes, de tiraillements et de conflits incessants. Cette situation a cassé quelque chose en moi et m’a fait très vite basculer dans le monde des adultes.
À l’âge de cinq ans j’ai eu une expérience avec Dieu, bien que mes parents eux-mêmes ne soient pas chrétiens. J’aimais ce Dieu que je ne connaissais pourtant pas, et j’en parlais souvent à la maison. Je demandais à mes parents de me déposer à l’église, et ma joie d’enfant était de me dire que j’étais avec Dieu en ce lieu.
Pendant mon adolescence, mes parents m’ont envoyé en France continuer mes études. J’ai alors essayé de continuer à visiter des églises « traditionnelles » pour continuer d’expérimenter un « moment avec Dieu », mais la vie étudiante parisienne a eu raison de ma bonne volonté.
À l’âge de 16 ans, je suis allée pour la première fois en boîte de nuit. Comme la danse et la musique faisaient déjà intégralement partie de ma vie, je me suis très vite intégrée à ce milieu-là. Danser, c’était pour moi culturel et naturel.
Nuit parisienne
À 19 ans, dans une boîte de nuit parisienne, j’ai été interpellée par un jeune homme qui était assis dans un coin. J’avais l’impression qu’il subissait le moment, sans danser ni boire. Au fil de la conversation, il m’a dit qu’il était difficile de parler à cause du volume de la musique et que ce serait mieux qu’on se retrouve le lendemain. Comme prévu, nous nous sommes retrouvés le jour d’après dans un restaurant. Quelle surprise quand ce dernier a commencé à me parler de Jésus ! Il m’a parlé de sa foi et de sa rencontre personnelle avec Jésus. C’était une première pour moi. Je n’avais jamais rencontré personne qui était « né de nouveau » !
C’est alors qu’avec conviction il m’a dit : « Dieu a un plan pour toi ».
Cette parole, à ce moment précis de ma vie, a transpercé la carapace de mon cœur mais a également éveillé une angoisse chez moi. Cela signifiait-il qu’il fallait que j’arrête de faire la fête ? Cela signifiait-il que je devais devenir nonne dans un couvent ? Je n’avais pas les réponses.
Afin de fuir cette promesse, je me suis enfoncée dans le péché : j’ai multiplié les sorties, cédant aux vices qui m’étaient offerts par la vie parisienne. J’avais la vie que je voulais : celle d’une jeune femme dans un monde moderne, où tout est possible. Malgré les amis, la danse et la fête, un vide en moi persistait.
Au revoir, Stavanger
Un jour, j’ai rencontré un jeune homme, originaire de Norvège. Entre nous, ce fut le coup de foudre. Une relation stable pendant plus d’un an, la promesse d’une vie à deux. J’étais sur un petit nuage.
Alors que je m’apprêtais à me rendre à Stavanger, en Norvège, afin de rencontrer les parents de mon petit ami et d’officialiser notre relation, une nouvelle est venue tout chambouler. L’ex petite amie de mon copain venait de refaire irruption dans sa vie et ils décidé de tout arrêter entre nous. J’avais l’impression que la seule lueur de ma vie s’éteignait à son tour.
Afin de me changer les idées et de panser mon chagrin, je suis partie en Angleterre. Lors de ce voyage, un tsunami a ravagé l’Indonésie. Sur les chaînes d’information en continu, ils ne parlaient que de ça. Plusieurs questions ont alors commencé à se former dans ma pensée
Infochretienne