Nous, représentants des confessions bouddhiste, juive, catholique, protestante, orthodoxe et musulmane de notre pays, vous interpellons solennellement en vue de la COP 28, et plus largement, sur le profond bouleversement écologique et du vivant provoqué par les activités humaines », écrit la Conférence des responsables de culte en France (CRCF) dans une lettre au chef de l’Etat.
Car « nous sommes dans une situation d’extrême urgence », ajoutent les responsables, qui estiment que « la France doit hisser sa réponse à la hauteur » et « s’engager plus résolument encore qu’(elle) ne l’a fait au niveau international ».
« L’action doit être drastique et sans délai. En tant que responsables religieux, nous nous engageons à soutenir auprès de tous les décisions fortes et exigeantes qui seraient prises » lors de la COP 28.
Liant la crise climatique à « une véritable crise spirituelle et de civilisation », ils plaident ainsi pour un « changement de paradigme » et « une révolution de la sobriété ».
« La France doit choisir démocratiquement un mode de vie plus sobre et intégralement lié à la justice sociale », expliquent-ils, estimant qu' »il n’y aura pas de transition sans justice ».
Les responsables religieux jugent aussi « vital de sortir à temps des énergies fossiles, en arrêtant immédiatement les investissements dans les nouveaux projets » au profit des énergies renouvelables.
Ils plaident aussi pour un « financement international pérenne et équitable » en faveur de mesures d’adaptation, notamment « au bénéfice des pays du Sud ».
Le pape François prévoyait de se rendre à la COP 28 mais des symptômes grippaux l’ont contraint mardi à annuler ce déplacement.
La lettre est signée de Christian Krieger (président de la Fédération protestante de France), Eric de Moulins-Beaufort (président de la Conférence des évêques de France), Haïm Korsia (Grand rabbin de France), Chems-eddine Hafiz (recteur de la Grande Mosquée de Paris), Mohammed Moussaoui (président de l’Union des Mosquées de France), Demetrios Ploumios (président de l’assemblée des évêques orthodoxes de France) et Antony Boussemart (co-président de l’Union bouddhiste de France).
La Rédaction (avec AFP)