Donald Trump, du sommet de l’Etat à la condamnation pénale

Donald Trump, du sommet de l'Etat à la condamnation pénale
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En pleine campagne électorale, loin des dorures qu’il affectionne, le milliardaire républicain de 77 ans a été contraint d’écouter 34 fois le couperet tomber dans une terne salle d’audience new-yorkaise: une fois pour chacun des chefs d’accusation dans une affaire de falsification de documents comptables.

Ce dossier était considéré comme étant le moins menaçant parmi les poursuites engagées contre lui. Et de fait, il ne l’empêchera pas d’être candidat à la présidentielle de novembre.

Mais c’est une humiliation pour celui qui a toute sa vie baigné dans la jet-set avant de devenir, un temps, l’homme le plus puissant du monde. Il se voit aujourd’hui contraint d’attendre le prononcé de sa peine pour avoir voulu déguiser un paiement destiné à acheter le silence d’une actrice de films X.

En s’appuyant sur un « instinct » toujours mis en avant, celui dont la chute a été mille fois annoncée l’a déjà proclamé: il va tenter de rebondir.

Le « vrai verdict » sera le 5 novembre, jour de l’élection, a-t-il lancé d’un air de défi devant les caméras.

Il a derrière lui une armée de partisans, qui croient dur comme fer que le procès fait partie d’une « chasse aux sorcières » pour l’empêcher de redevenir président.

Télé-réalité

Né à New York le 14 juin 1946, Donald J. Trump a rejoint l’entreprise familiale après des études de commerce.

Contrairement à la légende qu’il s’est construite, il n’a rien d’un « self-made man ». Après la Seconde Guerre mondiale, son père avait déjà bâti un empire à New York en construisant des immeubles pour la classe moyenne dans les quartiers populaires.

Donald Trump a repris les rênes de l’entreprise dans les années 1970 avec un solide coup de pouce financier et s’est fait une place dans les foyers américains grâce à l’émission de télé-réalité « The Apprentice ».

Élu en novembre 2016 dans un scénario politique inédit que personne ou presque n’avait prédit, il a livré durant ses quatre années au 1600 Pennsylvania Avenue le spectacle d’un président s’affranchissant de toutes les normes, pour le plus grand bonheur de ses partisans mais au grand dam de ses opposants, terrifiés par son impact sur la démocratie américaine.

Père de cinq enfants nés de trois femmes différentes, plusieurs fois grand-père, le magnat au discours virulent contre les immigrés n’a

eu de cesse durant son mandat de faire l’éloge des valeurs familiales pour s’attirer les louanges des milieux évangéliques, à qui il a offert une victoire retentissante sur l’avortement en remaniant la Cour suprême — indiscutablement un de ses plus grands legs.

À l’étranger, il a rudoyé les alliés des Etats-Unis, engagé une escalade

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