La pasteure Millie Martsolf de l’église nazaréenne de Butler, une petite ville de 14 000 habitants désormais envahie par les forces de l’ordre et les médias, exprime son émotion : « Nous pensons à ce qui est arrivé dans notre petite communauté, juste en haut de la route. »
À l’intérieur de l’église, la pasteure Martsolf tente de diffuser un message de paix après cet acte de violence qui exacerbe les tensions politiques aux États-Unis. « Peu importe vos opinions politiques, nous avons le choix de parler avec amour comme nous l’enseigne le Christ, ou de céder à la colère et à l’amertume », affirme-t-elle sous le plafond en bois de l’édifice.
Une fidèle, agenouillée devant l’autel, reçoit du réconfort d’un autre paroissien avant de s’adresser à l’assemblée : « L’homme tué hier était le cousin germain de ma belle-fille. Mon fils et ma belle-fille sont profondément bouleversés, car il protégeait sa femme et sa fille. Nous sommes tous affectés. » Le gouverneur de Pennsylvanie a confirmé que Corey Comperatore, pompier de 50 ans et père de deux enfants, a été abattu alors qu’il tentait de protéger sa famille.
Le révérend Stephen Smith appelle les paroissiens à prier pour le défunt et sa famille. « Nous traversions des moments difficiles que nous ne comprenons pas », déclare-t-il, les larmes aux yeux. « Nous ressentons tous le poids de cette perte. »
La claviériste de l’église exprime également sa reconnaissance que Donald Trump soit toujours en vie et pleure la perte du spectateur décédé, tout en appelant à la paix et à la guérison pour les traumatisés présents lors de l’incident.
À l’extérieur, les policiers de l’État de Pennsylvanie ont établi un cordon autour du champ de foire où se tenait le meeting, endeuillé par les tirs d’un jeune homme de 20 ans, abattu sur place. Le drapeau américain géant suspendu au-dessus de la scène rappelle encore l’horreur de l’événement aux automobilistes.
Dane Rahoi, un professeur de médecine vétérinaire qui a parcouru deux heures de route pour se rendre sur les lieux, confie : « J’ai du mal à imaginer vivre ici et entendre des coups de feu. C’est un choc. On est tous fragiles. »
Texte inspiré de infochretiennes.com