Franco Reverberi, âgé de 85 ans et d’origine italienne, est accusé d’avoir enlevé des opposants politiques avec des militaires, les transférant dans des lieux secrets où ils ont été torturés, entraînant la mort de l’un d’entre eux. Il est également accusé d’avoir participé au meurtre d’un jeune homme de 22 ans, José Beron, lors du coup d’État militaire, ainsi que d’avoir été impliqué dans une série de tortures aux côtés des militaires de San Rafael, où il était aumônier militaire.
Le ministre italien de la Justice, Carlo Nordio, a signé l’ordre d’extradition mercredi. Le prêtre avait fui en Italie en 2011, mais Interpol avait également émis un mandat d’arrêt à son encontre en 2012.
La dictature militaire en Argentine entre 1976 et 1983 a été marquée par environ 30 000 morts ou disparus, selon les estimations des organismes de défense des droits humains, bien que ce chiffre soit parfois contesté. De plus, des centaines de bébés ont été enlevés à des détenus disparus. Depuis les années 2000, plus de 1 000 personnes ont été reconnues coupables de crimes contre l’humanité dans le pays, suite à des procès tenus après plus d’une décennie de lois d’amnistie.