Le documentaire, diffusé mardi, mettait en lumière un responsable politique accusant le chef actuel des services de renseignement, Suresh Sallay, de complicité dans ces attaques à la bombe, ayant causé la mort de 279 personnes, dont 45 étrangers.
M. Sallay entretient des liens étroits avec le puissant clan Rajapaksa, dont deux membres ont occupé la présidence du Sri Lanka.
Le cardinal Malcolm Ranjith a exprimé sa gratitude envers Channel 4 pour avoir attiré l’attention mondiale sur cette affaire et a déclaré : « Ce que nous souhaitons, c’est une enquête internationale indépendante. »
En 2019, des islamistes avaient ciblé des églises et des hôtels, visant ainsi les chrétiens et les visiteurs étrangers. M. Sallay avait été promu à la tête des services de renseignement peu après la victoire électorale de Gotabaya Rajapaksa, qui avait promis de rétablir la sécurité.
Sallay a nié sa présence au Sri Lanka lors des attentats.
Azad Maulana, le responsable cité par la chaîne de télévision, avait été un collaborateur clé d’un membre influent du gouvernement ayant des liens avec la famille Rajapaksa. Craignant pour sa vie, il avait fui son pays en 2022 pour obtenir l’asile en Europe.
M. Maulana a déclaré dans le documentaire que « Suresh Sallay est venu me voir et m’a dit que les Rajapaksa avaient besoin d’une situation dangereuse au Sri Lanka, que c’était la seule façon pour Gotabaya de devenir président. » Il a également affirmé avoir involontairement facilité une rencontre entre M. Sallay et les auteurs des attentats après les événements de Pâques.
L’implication présumée d’agents des services srilankais dans ces attaques avait déjà été évoquée devant les tribunaux du pays. Plusieurs enquêtes locales avaient révélé que les autorités n’avaient pas suivi les informations fournies 17 jours avant les attaques par une agence de renseignement indienne indiquant qu’un attentat était imminent.
Cependant, c’est la première fois que Suresh Sallay est directement accusé d’avoir été impliqué dans la préparation de ces attaques. Il avait précédemment menacé de poursuivre en justice un prêtre catholique ayant suggéré que son unité de renseignement militaire était responsable des attaques.
Gotabaya Rajapaksa, le frère cadet de l’ancien président Mahinda Rajapaksa, avait annoncé sa candidature peu après les attentats et s’était engagé à neutraliser les islamistes. Cependant, il a été contraint de démissionner de son poste l’année dernière en raison de la crise économique sans précédent que traversait le Sri Lanka.
La Rédaction inspirée de infochretienne.com