La vengeance appartient à l’Éternel
En contraste avec ce que nous lisons dans ce psaume – les paroles qu’un Israélite pourra prononcer dans un jour encore à venir –, le chrétien doit se garder de chercher à se venger (voir Romains 12. 17). Il ne souffre pas moins du mal et de l’injustice qui règnent dans ce monde où l’orgueil (Psaume 94. 2), la méchanceté (v. 3), le mépris et la vantardise (v. 4), l’oppression et la violence (v. 5, 6), ont libre Le croyant ne peut pas traverser le monde sans être affecté par ce qu’il y voit chaque jour. Plus il est conscient de la sainteté de Dieu, plus il hait le mal (voir Psaume 97. 10). C’est pour cela que Christ, l’Homme parfait, a plus souffert du mal que qui que ce soit d’autre. Voyez-le lorsqu’on l’observait pour voir s’il guérirait l’homme à la main paralysée le jour du sabbat, afin de l’accuser : il était “attristé de l’endurcissement de leur cœur” (Marc 3. 1-5). Lui-même a été l’objet de l’injustice suprême (voir Psaume 94. 21).
Prendre conscience du mal qui nous entoure nous donne souvent beaucoup de pensées décourageantes : Dieu ne voit-il pas ces choses ? Pourquoi n’intervient-il pas ? – En réponse à cela, le Seigneur, en général, nous console plutôt que de répondre à nos questions (Psaume 94. 19). En ouvrant nos yeux sur le mal qui est dans le monde – “le monde entier gît dans le méchant” (1 Jean 5. 19) –, il nous aide à nous en séparer – “N’aimez pas le monde, ni ce qui est dans le monde” (2. 15). Mais c’est pour nous approcher plus près de lui, afin que notre espérance en lui soit fortifiée : “L’amour de Dieu, c’est que nous gardions ses commandements – et ses commandements ne sont pas pénibles, parce que tout ce qui est né de Dieu est victorieux du monde ; et la victoire qui a vaincu le monde, c’est notre foi” (5. 3, 4).
Que les “consolations” d’en Haut puissent toujours faire “les délices” de notre âme !