l’occasion du National Prayer Breakfast, événement qui a lieu chaque année à Washington D.C., le pasteur new-yorkais Jim Cymbala a appelé le président américain Joe Biden et les membres du Congrès à prier pour que le Seigneur leur donne de la sagesse et à faire preuve d’humilité dans leur manière de gouverner.
Le National Prayer Breakfast, ou petit déjeuner national de prière en français, est un rassemblement annuel de prière à l’attention des dirigeants politiques américains, qui a lieu le premier jeudi de février. The Conversation indique que cette initiative a été lancée en 1953 pendant le mandat du président Dwight D. Eisenhower.
Il a eu lieu hier, jeudi 2 février à Washington, D.C., sous une forme un peu différente que les années précédentes. Plutôt que d’avoir lieu dans une grande salle de bal d’hôtel avec des invités du monde entier, les membres du Congrès, le président et quelques invités se sont réunis dans un auditorium du Capitol Visitor Center.
« C’est ce que veut le Congrès, ils veulent le ramener à ses origines et au début, il n’y avait que le Congrès et le président », a déclaré l’ancien sénateur de l’Arkansas, Mark Pryor, actuellement président du conseil d’administration du National Prayer Breakfast Foundation, dans les colonnes de Religion News Service.
Ce traditionnel « petit déjeuner de prière » est notamment l’occasion d’un discours présidentiel centré sur la religion, cette année n’a pas fait exception à la règle.
Le président des Etats-Unis, Joe Biden, a choisi d’évoquer la diversité religieuse que l’on retrouve au sein du Congrès américain qui reflète selon lui, « la créativité infinie de Dieu ».
« Aimer notre prochain fait aussi partie de l’essence de la promesse américaine. Une promesse qui s’accompagne d’un nouveau Congrès plus diversifié et plus différent », a-t-il déclaré soulignant que jamais auparavant le Congrès n’avait rassemblé autant de diversité.
« Plus de religions, plus de races, plus de diversité que jamais auparavant dans notre histoire. Des gens de toutes confessions, des gens sans foi. Gay, hétéro, immigré, Amérindien. Les différences expriment la créativité infinie de Dieu, qui est capable de voir son reflet d’innombrables façons chez différentes personnes. »
Jim Cymbala, pasteur d’une megachurch new-yorkaise le Brooklyn Tabernacle, faisait partie des conférenciers invités à prendre la parole lors de cet événement.
« La prière du cœur »
Dans son discours il a exhorté le président et les membres du Congrès à faire preuve d’humilité et à demander à Dieu de leur donner de la sagesse.
Il s’est adressé directement aux élus : « vous prenez chaque jour des décisions qui ont l’effet le plus immense sur la vie des autres ». « La Bible dit ceci : ‘Si quelqu’un manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne généreusement et ne rejettera jamais personne’ », a-t-il poursuivi, citant Jacques 1 : 5.
« Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée. »
Sous les applaudissement de la salle, le pasteur a déclaré que la prière devait être instituée d’une nouvelle manière en Amérique. Il a appelé à une « prière sincère, la prière du cœur ». Evoquant Genèse 4, il a rappelé qu’à cette époque on invoquait simplement « le nom du Seigneur », sans se soucier de dénomination.
« Ainsi, le premier peuple qui appartenait à Dieu n’était pas des Juifs, des Hébreux, ils n’étaient pas des Chrétiens. Il n’y avait pas de prêtres, il n’y avait pas de prédicateurs, il n’y avait pas de bâtiments, il n’y avait rien. Mais Dieu avait un peuple et ils étaient connus pour une seule chose : ils se tournaient vers Dieu et l’invoquaient. »
Outre le pasteur Cymbala et le président américain, d’autres orateurs ont pris la parole comme l’évêque Vashti Murphy McKenzie de l’Église épiscopale méthodiste africaine. Il a pour sa part appelé les dirigeants du pays à faire preuve de miséricorde et d’amour.
« Il y a assez de puissance dans cette pièce pour que cela se produise. Quel message puissant ce serait pour le monde si nous marchions ensemble avec compassion sur l’insensibilité, la coopération sur la compétition », a-t-il déclaré rappelant que « l’amour fait une différence dans la façon dont nous nous voyons ». « L’amour de Dieu fait une différence dans la façon dont nous gérons la souffrance », a conclu l’évêque.
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