Tehreek-e-Labbaik Pakistan (TLP) fait plier le gouvernement. Selon Morning Star News, les dirigeants du parti politique musulman extrémiste ont obtenu que le blasphème soit inscrit dans la loi antiterroriste. Ils ont rencontré le ministre fédéral de l’Intérieur Rana Sanaullah et le ministre des Affaires économiques Sardar Ayaz Sadiq le 17 juin. L’accord prévoit, en outre, des procès, et éventuels appels, rapides pour les suspects de blasphème. Pour valider cet accord, conclu sans aucune négociation avec les représentants des droits et des minorités, le gouvernement doit amender la loi antiterroriste et obtenir le vote du Parlement.
Si l’information se confirmait, cela serait un nouveau signe négatif pour la liberté religieuse au Pakistan. «De telles redditions [par le gouvernement] encouragent les forces religieuses à abuser des lois avec plus de vigueur et d’impunité», a déclaré Asas Jamal, un avocat musulman de la Cour suprême. Il poursuit: «J’espère que le gouvernement réalisera les conséquences de cet accord avec TLP et s’efforcera plutôt de freiner les fausses accusations de blasphème qui ont terni l’image du Pakistan dans le monde.» L’avocat craint, par ailleurs, que l’Union européenne remette en question l’accord commercial avec le Pakistan grâce au système de préférences généralisées (SPG+).
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