Selon le ministre turc de l’Intérieur, les prochaines 48 heures seront « cruciales » pour trouver des survivants.
Deux jours après le séisme d’une magnitude de 7,8 qui a frappé lundi, à l’aube, la Syrie et la Turquie, le bilan ne cesse de s’alourdir, dépassant désormais les 9 500 morts. Dans un froid glacial, les sauveteurs se pressent pour trouver des survivants. Selon le ministre turc de l’Intérieur, les prochaines 48 heures seront « cruciales ».
« Où est l’État ? », se demandent les habitants de Kahramanmaras, ville turque et épicentre du séisme de magnitude 7,8 qui a secoué lundi le sud de la Turquie et le nord de la Syrie, qui n’est que ruines et désolation ⤵️
L’aide internationale a commencé à arriver mardi en Turquie où un deuil national a été décrété pour sept jours. Le décompte officiel des morts s’y établit pour le moment à 6 957. Il s’agit d’ores et déjà du pire bilan que la Turquie ait connu depuis 1999, lorsque 17 000 personnes avaient péri, dont un millier à Istanbul. En Syrie, 2 547 morts ont été recensés à ce stade. Le bilan devrait « grimper considérablement car des centaines de personnes restent piégées sous les décombres », selon les Casques blancs (volontaires de la protection civile) dans les zones rebelles.
Vingt-trois millions de personnes sont « potentiellement exposées, dont environ cinq millions de personnes vulnérables », a mis en garde l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les premières équipes de secouristes étrangers sont arrivées mardi. Selon le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a déclaré l’état d’urgence pour trois mois dans les dix provinces touchées par le séisme, 45 pays ont proposé leur aide. L’Union européenne a mobilisé pour la Turquie 1.185 secouristes et 79 chiens de recherches auprès de 19 Etats membres dont la France, l’Allemagne ou la Grèce. Pour la Syrie, l’UE est en contact avec ses partenaires humanitaires sur place et finance des opérations d’aide.
L’appel lancé par les autorités de Damas a cependant surtout été entendu par son allié russe. Selon l’armée, plus de 300 militaires russes sont déjà sur les lieux pour aider les secours.
Ibrahim Najjar, de l’organisation Open Doors, est actuellement à Alep, en Syrie. Il témoigne et explique que de nombreuses églises ont ouvert leurs portes et fournissent abri et nourriture.
« La situation, en particulier dans le nord, est difficile. Les gens paniquent, ils ont quitté leurs maisons, ils sont dans la rue, les enfants, les bébés et les personnes âgées. Les gens ne peuvent pas rentrer chez eux à cause des fissures et des dégâts et les gens sont en pleine panique. J’étais à la maison et puis le tremblement de terre a frappé. C’était horrible, nous pensions qu’il était certain que le plafond s’effondrerait et que la mort était imminente à ce moment-là. Nous nous sommes précipités dans la rue et avons passé toute la nuit dans la rue. »