Chaque mois, le 3ème dimanche, les documentaires de Présence Protestante nous font découvrir des témoignages de la grâce de Dieu à travers les portraits de celles et ceux qui la partagent, qui la vivent, qui la font naître. Dimanche 15 janvier découvrez le portrait de Madeleine, 83 ans, qui œuvre à l’accueil des sans-abris à l’Entraide Protestante de Valence.
« Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
Matthieu 19:19
Il y a des personnes qui s’imposent à nous. Certains les appellent des « saints ». Mais ce n’est certainement pas la façon dont eux-mêmes ou leur entourage les décriraient.
Après une carrière d’infirmière, Madeleine a entamé à la retraite la deuxième phase de sa vie. Depuis plus de vingt ans elle se consacre aux plus petits, aux démunis de sa ville, Valence, avec un mot d’ordre, un seul : l’accueil in-con-di-tio-nnel.
Madeleine, c’est un petit bout de femme capable d’écouter les plus grandes misères, d’accueillir les confidences les plus rudes et de tenir tête à de solides gaillards pour partager avec eux l’espérance d’une fois chevillée à la plus solide des planches de salut qui soit : Jésus Christ.
Étonnant d’ailleurs, ce terme de « planche de salut ». Une planche, on marche dessus, on ne la voit pas, on l’écrase du pied. Mais quand la tempête vient, quand on ne peut plus tenir debout, quand on s’écroule, quand tout s’effondre, quand le sol se dérobe sous nos pas, quand l’abysse s’ouvre prêt à engloutir le naufragé, là, le corps dans l’eau glacée, n’est-ce pas d’une planche de salut dont nous avons besoin ?
Madeleine a eu son lot d’épreuve, elle aussi : mort d’un fils en bas âge, jeune veuve… Peut-être est-ce pour cela que, au « Noël du cœur », à l’entraide protestante, avec Delpech, Driss ou tant d’autres, elle, sait y faire.
Alors, c’est quoi, « être saint » ? N’est-ce pas simplement faire de son mieux pour obéir à Dieu, considérer, comme dans la parabole du bon Samaritain, que le prochain, ce n’est pas l’aider mais l’aidant ?
Ne sommes-nous pas tous des « prochains » ? Prochains sur la liste de la grande faucheuse, certainement. Mais dès à présent, aussi, prochain de celui qui blessé, mourant sur le bord du chemin, a accueilli notre aide et nous a permis d’accomplir notre destinée : aimer.
Merci à Lui. Merci à toi, toi, le petit, le faible, l’humble, le méprisé ; sans toi, comment saurais-je si j’aime assez ? Seigneur, ouvre mes yeux et permet moi de trouver mon prochain pour que je sois, moi aussi, saint.
« Celui qui sauve un homme sauve l’humanité. »
Pour découvrir le documentaire de Damien Boyer « Madeleine, Maman de la rue » rendez-vous à 10h dimanche 15 janvier sur Présence Protestante (France 2). Il sera également disponible en replay sur France.tv pendant une semaine.