Né le 1er janvier 1952 à Abiaté, un petit village ébrié dans la commune de Songon, Robert Beugré Mambé a précédemment exercé les fonctions de gouverneur du district autonome d’Abidjan de 2011 à 2023. Son parcours est marqué par des responsabilités de premier plan, notamment en tant que député-maire de Songon et président de la Commission électorale indépendante (CEI) de 2006 à 2010.
Cependant, au-delà de ses accomplissements politiques, c’est sa foi solide et son rôle de prédicateur qui retiennent l’attention et suscitent à la fois admiration et débat. Dès sa nomination, le nouveau Premier ministre a exprimé sa reconnaissance en des termes spirituels marquants : « Je veux d’abord rendre gloire au Seigneur, le miséricordieux, créateur des choses visibles et invisibles qui a permis que le Chef de l’État m’accorde sa confiance. » Ces paroles, prononcées après sa première rencontre officielle avec le président Alassane Ouattara en 2023, ont provoqué des réactions variées au sein de l’opinion publique.
Pour certains, elles témoignent d’une humilité sincère et d’un profond attachement à ses croyances religieuses. Pour d’autres, elles semblent inappropriées dans le cadre de ses nouvelles responsabilités politiques. Les références bibliques de Robert Beugré Mambé, évoquant des figures comme Abraham, David, Salomon et Joseph, ont soulevé des interrogations sur la place de la foi dans l’exercice du pouvoir politique.
La rédaction