Pour la première fois depuis le début des affrontements armés le 15 avril, une frappe aérienne a été menée au sud de Khartoum, en juin. El-Obeid est en effet situé à 350 kilomètres de là. «Nous craignons que cette crise ne permette aux islamistes d’influencer la vie politique soudanaise. Ceci mettrait les chrétiens sur le chemin d’une nouvelle dictature qui leur serait opposée. Leur vie serait alors encore pire que du temps d’Omar al-Bashir» (accusé de crimes contre l’humanité et renversé en 2019). Une préoccupation intense qu’exprime Fikiru Mehari (nom d’emprunt), analyste pour l’Afrique de l’Est chez Portes Ouvertes. «L’avenir est vraiment sombre pour eux», ajoute-t-il dans un communiqué du 4 juillet. Au printemps, l’ONG internationale d’aide aux chrétiens persécutés avait immédiatement appelé à la prière.
Les combats entre l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane, au pouvoir de facto depuis 2021, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide se concentraient essentiellement autour de la capitale et au Darfour, dans l’ouest du pays, jusqu’à présent. La minorité chrétienne soudanaise compte 4.3% de la population, rappelle l’organisme. Le Soudan figure au 10e rang sur 50 dans son Index mondial de persécution, alors que se profile un possible retour à la loi islamique.
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