Le débat a été demandé «par le Pakistan au nom de plusieurs membres de l’Organisation de Coopération Islamique», a déclaré le porte-parole du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU (CDH) Pascal Sim, à la presse le 4 juillet. Le CDH a en effet annoncé qu’il tiendrait cette semaine une délibération en urgence, suite à la mise à feu d’un coran en Suède. Salwan Momika, un Irakien réfugié dans le pays, en a brûlé plusieurs pages le 28 juin devant la plus grande mosquée de Stockholm, durant une manifestation autorisée par les autorités. Un geste qui a provoqué l’indignation dans le monde musulman, surtout en ce jour de l’Aïd al-Adha, la plus importante des fêtes musulmanes.
D’autres pays à majorité musulmane comme l’Irak, le Koweït, les Emirats arabes unis ou le Maroc ont quant à eux convoqué les ambassadeurs suédois en signe de protestation. Pascal Sim a aussi précisé que le but de la réunion était de«discuter de l’augmentation alarmante des actes prémédités et publics de haine religieuse, qui se manifestent par la profanation actuelle du Coran, dans certains pays d’Europe et ailleurs». En effet, un nombre important de ce type d’autodafé a été signalé depuis le début de l’année. En même temps qu’ils affirmaient que «la violence n’est jamais un bon chemin» dans le cadre des émeutes dans le pays, les responsables de la Conférence des responsables de culte en France ont appelé, le 30 juin, tous les croyants à être «plus que jamais des serviteurs de la paix et du bien commun.
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