Synagogue de Nice : Trois militants pro-palestiniens relâchés, l’enquête se poursuit

Les trois individus interpellés à Nice le 4 septembre, soupçonnés d’avoir tenté de pénétrer dans une synagogue tout en proférant des propos antisémites et en commettant des violences, ont été remis en liberté sans poursuites à ce stade. Le parquet de Nice a annoncé ce samedi la poursuite des investigations dans le cadre d’une enquête préliminaire.
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Selon les premiers éléments recueillis, les suspects auraient tenté d’entrer dans une synagogue de la communauté Loubavitch, où se tenait une réunion d’information sur l’alyah (l’émigration des juifs vers Israël), tout en arborant deux drapeaux et une pancarte sur laquelle on pouvait lire : « Pas l’alyah sur les terres palestiniennes – stop génocide ».

D’après le procureur de la République de Nice, Damien Martinelli, l’analyse des images de vidéosurveillance n’a pas permis d’établir une tentative d’intrusion formelle, ni de violences caractérisées, bien que des échanges « virulents » aient été observés avec des personnes présentes à proximité du lieu de culte.

Lors de leur audition, les personnes mises en cause ont nié avoir proféré des propos antisémites ou commis des violences. Deux d’entre elles affirment même avoir été insultées et avoir reçu des crachats.

Le parquet précise que des auditions complémentaires sont nécessaires, notamment pour faire la lumière sur les faits dénoncés et les éventuelles infractions à caractère antisémite. L’enquête cherchera également à identifier les organisateurs de ce rassemblement, considéré comme potentiellement illicite et s’inscrivant dans une « stratégie de tension », selon M. Martinelli.

Par ailleurs, dans un autre dossier, un ressortissant suisse a été interpellé vendredi pour avoir insulté un rabbin près de la promenade des Anglais. Il a reconnu les insultes en garde à vue, tout en niant toute intention antisémite. Il sera jugé le 5 mars 2026 pour injures publiques en raison de la religion.