Les chrétiens du Liban sous les bombes israéliennes Icône de signet orange décrite Icône d’horloge grise décrite Publié le 25 septembre 2024

Depuis plusieurs jours, l’armée israélienne a intensifié ses frappes contre le sud du Liban, engendrant le déplacement d’environ un demi-million de personnes vers le nord du pays, dont Beyrouth la capitale. Les chrétiens tentent de s’organiser pour venir au secours des déplacés,a rapporté info chrétiennes.com.

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« Même si le Hezbollah semble être la cible principale, toute la population en ressent les effets », explique Marielle Boutros, coordinatrice de projet de l’AED pour le Liban, et notamment les chrétiens.

De nombreux chrétiens vivent dans le sud du Liban et subissent les opérations israéliennes. Dans une interview réalisée par l’Aide à l’Église en Détresse (AED), elle raconte que « certains ont perdu leur maison et se déplacent maintenant vers d’autres endroits à Beyrouth, au Mont-Liban et dans le Nord, pour trouver la sécurité », explique-t-elle.

Selon le ministre libanais des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib, près de 500 000 Libanais ont fuit les conflits pour se réfugier dans les villes du nord, dont Beyrouth. Ils viennent s’ajouter aux 110 000 déplacés déjà présents avant les frappes récentes.

À Beyrouth, Marielle Boutros témoigne de la présence de la guerre, au cœur de la ville. « Beyrouth n’est pas.
une grande ville, (…) toute la journée, les gens entendent le bruit des avions militaires ou des drones », explique la coordinatrice de projet de l’AED pour le Liban.

Les organisations humanitaires s’organisent pour accueillir les réfugiés, comme l’explique Marielle Boutros :

« Les gens vivent maintenant dans des salles paroissiales, ils auront donc besoin de nourriture, de produits sanitaires, de matelas, de couvertures, et si cela continue, nous aurons besoin de chauffage pour l’hiver, même si, bien sûr, nous espérons que cela ne durera pas aussi longtemps. »

Alors que de nombreux chrétiens fuient le Liban depuis des dizaines d’années pour des raisons économiques principalement, la femme de 37 ans craint ce nouveau traumatisme. « Le traumatisme que les gens vivent aujourd’hui, et le traumatisme d’une nouvelle guerre, ne seront pas facilement oubliés », s’inquiète-t-elle.

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