Assassinat dans une mosquée du Gard : émotion et mobilisation nationale contre la haine religieuse
Après trois jours de cavale, le suspect de l'assassinat d'Aboubakar dans une mosquée de La Grand-Combe s’est finalement rendu à un commissariat du centre de l’Italie. Une enquête est en cours pour éclaircir les circonstances précises de ce crime odieux.
Le président de la République, Emmanuel Macron, a réagi dans un message publié sur X, exprimant son soutien à la famille de la victime ainsi qu’à l’ensemble de la communauté musulmane de France. Il a fermement condamné la haine religieuse :
> « Un jeune a été atrocement assassiné dans une mosquée du Gard. À sa famille, à nos compatriotes de confession musulmane, j’adresse le soutien de la Nation. Le racisme et la haine en raison de la religion n’auront jamais leur place en France. La liberté de culte est intangible. »
Le Premier ministre, François Bayrou, a également pris la parole samedi via un message publié sur X, dénonçant une « ignominie islamophobe » :
> « Un fidèle a été assassiné hier près d’Alès, à la mosquée de La Grand-Combe. L’ignominie islamophobe s’est exhibée sur une vidéo. Nous sommes aux côtés des proches de la victime et des croyants si profondément choqués. Tous les moyens de l’État sont mobilisés pour que l’assassin soit arrêté et puni. »
Face à l’émotion suscitée, plusieurs initiatives ont vu le jour. Un appel à un rassemblement « contre l’islamophobie » a été lancé à Paris dimanche 27 avril, rassemblant de nombreuses personnalités politiques. À La Grand-Combe, une marche blanche a été organisée le même après-midi, reliant la mosquée Khadidja à la mairie de la commune. De nombreux habitants, ainsi que des responsables associatifs, ont défilé pour exprimer leur solidarité et leur indignation.
Présent lors de la mobilisation, le ministre de l’Intérieur et chargé des Cultes, Bruno Retailleau, a pris la parole devant la sous-préfecture d’Alès. Il a rappelé que la mosquée est un lieu de paix et de recueillement, et a condamné avec vigueur « un acte commis dans des conditions ignobles et inacceptables ». Il a également assuré que les forces de l’ordre restaient pleinement engagées pour « ne tolérer aucun acte de haine » au sein de la République.