Don d’ovules en Suisse : Levée de boucliers des partis chrétiens
Une réforme controversée de la PMA suscite des critiques éthiques et sanitaires
Don d’ovules en Su
Le projet de révision de la loi sur la procréation médicalement assistée (PMA), présenté le 30 janvier par le Conseil fédéral, suscite une vive opposition de la part des partis chrétiens suisses. Le Parti évangélique (PEV) et l’Union démocratique fédérale (UDF) dénoncent une dérive éthique et des risques pour la santé des femmes.
Actuellement, seul le don de sperme est autorisé en Suisse et exclusivement pour les couples mariés. La réforme envisagée légaliserait également le don d’ovules, en l’ouvrant à tous les couples. Pour l’UDF, cette évolution législative s’inscrit dans une logique inquiétante : « Après le ‘mariage pour tous’, voici ‘des enfants pour tous’ », s’indigne le parti dans un communiqué.
Un don aux implications lourdes
Le Conseil fédéral exclut la rémunération des donneuses, prévoyant uniquement une indemnisation des frais encourus. Mais pour le PEV, cette approche est naïve : « Le don d’ovules implique un traitement hormonal intensif et une intervention médicale invasive. » L’UDF met également en garde contre des « risques graves pour la santé des donneuses ».
Les partis chrétiens s’appuient sur les expériences étrangères pour souligner une dérive possible : « Dans de nombreux pays, la frontière entre don et commerce est floue, et la compensation financière devient un moteur déterminant », avertit le PEV.
Vers un référendum ?
Le projet de loi devrait être soumis à consultation d’ici fin 2026. Face à une adoption éventuelle, le PEV envisage de lancer un référendum. De son côté, l’UDF promet une opposition sans concession : « Nous combattrons cette réforme par tous les moyens démocratiques. »
Le débat sur l’encadrement du don d’ovules en Suisse s’annonce vif et pourrait donner lieu à une bataille politique de grande ampleur.