Une famille chrétienne reconnaissante d’être sauvée de l’enfer du quasi-esclavage au Pakistan
Parvez Masih et ses enfants, une famille chrétienne, ont connu les interminables journées de dur labeur dans une briqueterie proche de l’esclavage. Depuis plus de vingt ans, la famille s’enfonçait dans la spirale de l’endettement, mais Christian Solidarity International (CSI), une ONG chrétienne, a racheté sa dette et lui a offert une nouvelle vie.
Au Pakistan, les enfants chrétiens ne peuvent souvent pas étudier et sont donc condamnés à exercer des emplois très peu qualifiés, ce qui entretient un cercle vicieux de génération en génération. Parvez et ses enfants – même Ishaq, huit ans et déficient mental – ont connu ce sort jusqu’à l’intervention de CSI (voir les photos sur le site de l’ONG).
Parvez et son épouse Sajida avaient déjà trois filles, âgées de cinq, huit et dix ans, lorsque la mère est morte en donnant naissance à leurs fils jumeaux. Faute de moyens financiers, Sajida n’avait pu être soignée à l’hôpital. Le père qui travaillait dans une usine de confection de briques dans la région de Lahore, la capitale du Pendjab, s’est progressivement retrouvé pris dans une spirale descendante.
Un travail peu rétribué dans un contexte social à risques
Aux contraintes financières et physiques, s’ajoutait une insécurité permanente avec le risque que les trois sœurs soient violées ou enlevées durant leur travail, une situation que connaissent plusieurs chrétiennes. Cette inquiétude amenait à Parvez à ne pas laisser ses filles aller travailler les jours où il était malade, ce qui aggravait l’endettement de la famille. Les ouvriers des briqueteries sont dans un statut de servitude, car leurs faibles salaires les contraignent à emprunter de l’argent à leurs employeurs.
Ils se retrouvent ainsi dans des dettes sans fin et contraints à un quasi-esclavage, tenus à vie par leurs patrons, et sont toujours sous la menace d’une accusation de blasphème qui est passible de la mort de mort ou du lynchage.
En 2014, un couple de chrétiens avait été brûlé vif dans un four à briques par une foule convaincue que l’épouse avait profané le Coran. L’enquête a montré que le patron du mari y avait enfermé Shahzad Masih (26 ans) et sa compagne Shama Bibi (24 ans), car il craignait que son employé ne s’enfuie sans rembourser sa dette. Le père de ce dernier, également ouvrier dans cette briqueterie, venait de décéder après vingt années de travail, et le propriétaire s’était imaginé que Shahzad tenterait de changer de vie pour ne pas finir comme son père.
Dans la foulée, des appels avaient été lancés depuis les mosquées environnantes pour attaquer le couple, faisant trois orphelins trois enfants âgés de deux à sept ans.
La délivrance de toute une famille
En novembre 2022, Parvez a reçu d’Anjum Paul, un partenaire de CSI, un message qu’il n’aurait jamais cru entendre : un ami de l’ONG avait versé un don suffisant pour racheter ses dettes à son employeur et les libérer, lui et sa famille.
Plus encore, la somme était suffisante pour qu’il se mette à son compte dans le transport de fleurs grâce à l’achat un rickshaw qui lui permet de collaborer avec une entreprise horticole locale. Christian Solidarity International est en retour comblé par les remerciements de la famille :
« Merci beaucoup, CSI ! Vous nous avez donné une nouvelle vie. »
L’aînée, Azmat (18) ans et sa sœur Muqaddas (13 ans) sont désormais dans un foyer protégé et géré par l’ONG chrétienne où elles sont formées à la coiffure et la couture. Elles déclarent particulièrement apprécier les moments de prière communautaire le soir.
Plus d’un million de chrétiens sont réduits en esclavage dans les fours à briques du Pakistan, et il en est de même pour des millions d’autres dans des emplois d’éboueurs, de voirie ou de tissage de tapis. Souvent, les familles sont piégées pour des générations pour payer d
es frais médicaux ou le mariage d’un enfant.
Infochretienne.col
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