Ne vous affligez donc pas, car la joie de l’Éternel est votre force !

Quand je me suis retrouvée seule, après sept mois de cauchemar où j’ai vu mon mari, atteint d’un horrible cancer, se dégrader peu à peu jusqu’à en mourir, j’étais complètement déstabilisée. J’étais devenue « veuve ». Quelle horreur, ce mot…

Et pourtant, je ressentais en moi comme un océan de joie. Il ne pouvait pas provenir des circonstances, encore moins de mes émotions complètement chamboulées. Je savais sans l’ombre d’un doute que cette joie me venait du Seigneur. Grâce à elle, Dieu m’a donné la force de tenir bon pendant ces mois étranges où j’avais perdu tous mes repères. Elle m’a permis, avec le soutien des amis et de la prière, de ne pas sombrer.

On pourrait croire que notre force nous vient d’abord de notre caractère, de notre capacité de résilience, de notre expérience… Ces éléments sont justes, mais dans mon cas, et dans celui de beaucoup d’autres, ils s’avéraient insuffisants ; car quand on côtoie la maladie grave et la mort pendant des mois, il ne nous reste vraiment plus beaucoup de force.

Je n’ai jamais prié le Seigneur pour recevoir cette joie, je n’y ai même jamais songé, tellement cela m’aurait semblé incongru. Je l’ai reçue comme un cadeau de vie, comme une aube nouvelle après une nuit interminable, comme un baume d’amour sur mon cœur déchiré. Elle m’a permis de tenir sans m’écrouler, de faire seule toutes les démarches administratives et de soutenir toute ma famille en souffrance.

Alors oui, je peux en témoigner : ma force a été, et elle demeure, dans la Joie reçue de mon Dieu ! A lui soit toute la gloire !